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Campagne du Soldat Jean SAUTOUR

156éme Régiment d'Infanterie






Jean SAUTOUR est appelé à l'activité le 3 octobre 1910 et arrive au 100ème Régiment d'Infanterie caserné à Tulle (Corrèze) comme 2ème classe. C'est dans cette ville de garnison que sont produits les fusils Lebel, stars des tranchées .

Il fait une période au 100ème du 31 août au 20 septembre 1913.

Il est rappelé le 1er août 1914 et arrive au corps le 3 août 1914.

Le 100ème Régiment d'Infanterie quitte le 8 août 1914 la garnison de Tulle, le transport se fait par voie ferrée en 3 détachements. Le 1er élément de transport quitte Tulle à 8h58, le 2ème élément de transport quitte Tulle à 11h18 et le 3ème élément de transport quitte Tulle à 19h39. Ces détachements sont dirigés vers la gare régulatrice de Troyes St Julien.

Le régiment au complet débarque, après un voyage qui n'a duré que deux jours et sans aucun accroc, aux environs de Sivry-sur-Ante, en Argonne.



La Bataille des Frontières.



Pendant dix jours, c'est la marche manœuvre ; on ne se croirait pas en guerre malgré le grondement du canon. Il est entendu pour la première fois vers Varennes, et pendant un moment la colonne devient muette, chacun se recueillant, chacun se préparant.


Du 14 au 15 août 1914 tout le Régiment cantonne à Charpentry, cantonnement qu'il quitte le 15 août à 4h35. Il arrive à Romagne-sous-Montfaucon à 9h après une étape de 10 km. Le 16 août il prolonge son mouvement sur Laneuville Luzy où il cantonne après une étape de 27 kilomètres. Le 17 août le Régiment reçoit l'ordre de se porter sur la rive droite de la Meuse. Il cantonne à Malandry (étape de 10 km depuis Luzy). Le 20 août le 2ème Bataillon fait établir sur la Chiers une passerelle avec des charrettes lorraines réquisitionnées.

Le 20 août 1914 le régiment quitte Villy à 22h et se rend à Florenville. Jusqu'au 21 août, le régiment traverse les Ardennes. La vie est bonne, les étapes courtes, les cantonnements convenables. Dans la nuit du 20 au 21, la frontière de Belgique est franchie ; la guerre commence.


Du 21 au 23 août 1914 le 100ème RI de Tulle participe à la bataille des frontières dans l'Ardenne Belge. Le combat d'Izel, le 21 août est particulièrement meurtrier.

Un détachement reçoit mission d'occuper et d'interdire à l'ennemi la clairière de Florenville. Le détachement, prend ses dispositions de combat; vers midi, l'ennemi attaque. Les pertes sont sévères : un officier tué, trois autres officiers blessés et, pour la troupe, 48 tués, 146 blessés et 6 disparus.

Le 22 août 1914, marche générale vers le nord; on lit dans l'ordre « Attaquer l'ennemi partout où on le rencontrera ». A Straimont, premier coup de fusil, l'ennemi recule en défendant le terrain pied à pied. Le 3ème bataillon subit stoïquement un tir réglé de "77" allemand, en traversant la crête au Nord-Est de Nevraumont. Il bivouaque sur le champ de bataille.

A 6 h le régiment prend position sur la croupe à l'est de Saint-Médard. L'artillerie lourde allemande ouvre pour la première fois le feu sur nos lignes. Le 23 août 1914 à 3h30, l'ordre de se replier immédiatement sur Saint Médard est donné.



La grande Retraite.



Pendant 13 jours, Le 100ème RI effectue une retraite de plus de 200 kilomètres vers le sud qui le ramène dans la Marne. Poursuivi par les armées allemandes, il est obligé de livrer de durs combats dans les Ardennes.

Le 23 août la retraite s'effectue en une seule colonne sur Florenville. Prise d'une position défensive au sud de La Semoy. A 17h départ pour Mogues ou le régiment arrive à 19h et cantonne. Pertes des 22 et 23 août : 57 hommes blessés, 14 disparus. Le 24 août 1914 a lieu le combat des Deux-Villes. Journée fatigante. Mise en état de défense de la cote 302, au nord-est des Deux-Villes, puis organisation d'une position à l'arrière, retour sur les premiers emplacements, double charge à la baïonnette. On bivouaque sur les positions. Les pertes sont assez fortes : 44 disparus, 153 blessés. Le 25 août 1914, la retraite continue. Un moment de résistance au Calvaire de Vaur et marche pénible, par la chaleur, pour atteindre le pont de Pouilly et cantonner à Létanne. Le colonel appelle l'attention du commandant sur l'état de fatigue du régiment qui a été engagé 4 jours consécutifs et qui n'a reçu aucun vivre depuis 3 jours.

Le 26 août 1914, le Régiment part sur Yoncq. Le 27, il s'organise défensivement ; le soir, il se porte sur Flaba ; le village n'étant pas occupé, il bivouaque, prêt à attaquer sur Raucourt.

Le lendemain matin, la brigade se forme face à son objectif, puis brusque contre-ordre et marche en terrain découvert sur Yoncq. Six à huit mille hommes sont sous la surveillance d'un avion boche qui arrose copieusement de 77. Les hommes, comme à la manœuvre, voyant les éclatements trop élevés et ne souffrant pas de ce feu, marchent dans un ordre admirable. Le régiment attaque sur Yoncq. L'attaque est reçue par des mitrailleurs allemands parfaitement dissimulés. Il faut battre en retraite. Elle se fait d'un coup jusqu'à Stonne où le régiment se reconstitue et se repose. Les pertes avaient été grandes. Un lieutenant tué, 2 capitaines blessés mortellement, 4 lieutenants blessés, 11 hommes tués et 254 blessés; et, en outre, 1 officier et 247 disparus. Cette énorme proportion de disparus s'explique par le fait que le combat eut lieu sous bois ou dans des ravins et que bien des hommes ont dû être tués sans qu'au moment de la retraite leurs camarades puissent les amener ou les retrouver. La retraite s'opère par échelons sur la Besace et Stonne, où le Régiment fait un repos. Le Régiment va cantonner à Sy.

Du 29 août au 2 septembre 1914, retraite en ordre sans être pressé par l'ennemi ; le régiment fait tête à Vandy victorieusement. Pertes : 9 hommes tués, 31 hommes blessés, 4 disparus.

Le 1er septembre 1915, à 5h, le Régiment suit la division dans son mouvement de retraite et arrive à Monthois à 14h où il cantonne. A 20h départ de Monthois par alerte pour aller à Orfeuil. Le 2 septembre, à 7h, le Régiment reçoit l'ordre de quitter Orfeuil et de se porter par Somme-Py, en réserve de division à Sainte-Marie-à-Py. Le 1er bataillon passe tranquillement, le 2ème est atteint par des feux d'artillerie et s'en tire presque sans pertes; le 3ème, qui forme l'arrière-garde, presque entouré, laisse aux mains de l'ennemi 4 officiers et 103 hommes. Le reste, après des efforts acharnés, ne rallie le régiment que le 5 septembre, après avoir servi d'arrière-garde pendant deux jours au corps d'armée colonial.

le 4 septembre 1914 A 3 h le régiment reprend sa première destination et arrive à Cuperly à 10h30. Après quelques escarmouches à Pogny, il reprend, la nuit, la marche vers le sud. La retraite continue ; on traverse Châlons à 2 heures du matin, les habitants sont sur les portes, anxieux, tristes, mais voyant notre fatigue, ils offrent à manger et à boire.



Bataille de la Marne.


Le 100ème RI de Tulle participe à la bataille de Vitry qui se déroule du 6 au 9 septembre 1914 lors de la bataille de la Marne.

Le 5 septembre 1914, embarqué à Loisy en chemin de fer, le Régiment gagne Chavanges et de là un cantonnement de repos à Lesmond d'où, après deux jours de délassement, il reçoit l'ordre de se porter au nord, pour prendre part à la bataille de la Marne. Le 6 septembre 1914, il va cantonner à Bétignicourt. Pertes des 3, 4, 5 et 6 septembre : 23 blessés, 48 disparus. Le 7 septembre 1914 le Régiment s'installe au cantonnement à St Chéron à 19h. Le 8 septembre 1914 A 5h30, il rompt de St Chéron pour se porter aux Rivières-Henruel.

Après deux jours de marche et de formations de manœuvres, le régiment engage, le 9, le 2ème bataillon pour soutenir le 9e régiment d'infanterie. Le 10 au matin, tout le monde se porte à l'attaque. A 4 heures, marche générale sur les Petites-Perthes en colonne double, les bataillons à 500 mètres d'intervalle face au nord. L'artillerie allemande tonne sans discontinuer, nous causant des pertes. Le 100ème RI tient bon jusqu'à la nuit. Il tient si bien que rien ne peut être plus éloquent que le bilan des pertes qui, pour cette seule journée, a été le suivant, tués : 1 officier et 40 hommes de troupe ; disparus : 83, qui peuvent être considérés comme tués, blessés : un colonel, 5 officiers et 303 hommes de troupe. Le soir, on couche sur les positions.



Poursuite et stabilisation.



Les Boches ont rompu le combat dans la première partie de la nuit. Au matin du 11 septembre 1914, le Régiment reprend ses positions. Une heure, deux heures se passent ; ni un coup de fusil, ni un coup de canon. Alors survient enfin le bienheureux ordre : « Marchez droit devant vous, l'ennemi bat en retraite, la France a, vaincu à la Marne. » Le régiment s'ébranle. La nuit arrête la poursuite. Le Régiment s'installe au bivouac à la sortie Ouest de Blacy.

Le 12 septembre, la marche s'effectue contre une division de cavalerie occupant Somme-Yèvre : il n'y a pas de combat, mais une grosse fatigue. Le Régiment se porte sur Somme-Yèvre qu'il atteint à 23h, et où il s'installe au cantonnement sous une pluie battante.

Du 11 au 14, jusqu'au moment où les Allemands se sont terrés en des tranchées préparées par des unités de deuxième ligne et nous accueillent à coups de mitrailleuses, nous gagnons quatre heures sur eux. Alors commence cette stabilisation qui ne finira qu'en 1918.



Combats des 20 et 21 septembre.



Le 1er bataillon est engagé le 19 septembre, à 20 heures, sur la rive est-nord de la Ain, pour attaquer vers la cote 160 ; les 2ème et 3ème sont en réserve vers la ferme Jonchery et organisent une position défensive, cheval sur la Suippe, barrant la vallée.

Le 21 septembre 1914, pendant la nuit, le bataillon attaque la cote 147. L'attaque, menée brillamment ne réussit malheureusement pas. Dès le début, un feu violent de flanc et de front couche à terre la première ligne, dont les éléments valides sont réduits à s'accrocher au sol. Les unités suivantes essaient néanmoins d'avancer, mais au prix d'énormes difficultés elles ne gagnent que quelques mètres, et à leur tour se couchent et se creusent comme elles peuvent des trous de tirailleurs.

Pendant deux heures, sous ce déluge de mitraille, le glorieux 1er bataillon tient. Enfin, le feu adverse redoublant d'intensité et les pertes prenant des proportions extrêmement importantes, il se replie sur ses tranchées de départ. Les pertes sont de : 15 hommes tués, 186 blessés, 122 disparus.

Une attaque boche, déclenchée vers 23 heures, échoue piteusement sans pertes pour nous. Le lendemain, le 1er bataillon, épuisé, va se reposer et se reformer à Jonchery.

De ce moment au 19 octobre 1914, rien de saillant. Successivement en secteur à Saint-Hilaire, aux Deux-Arbres, vers Auberive, et en cantonnement à Mourmelon, le régiment atteint sans combat, mais en subissant cependant des pertes graves, le moment où il va avoir à organiser un véritable secteur.



Secteur de Thuisy.



Du 19 octobre 1914 au 25 mars 1915, le régiment occupe le secteur de Thuisy. C'est pour lui le vrai commencement de la guerre de tranchées. Tout est réuni pour permettre, par le seul fait de l'occupation du terrain, une véritable instruction de la troupe et des cadres. Secteur calme, terrain plat, semé de boqueteaux, acharnement médiocre l'un contre l'autre, organisation embryonnaire, peu d'artillerie des deux côtés.

Après quelques jours consacrés à l'amélioration des gourbis, le régiment exécute un travail complet d'organisation pour mettre en état de défense la position. Du 25 au 29 mars 1915, le régiment cantonne au sud de Châlons.

Le bois d'Ailly.



Le 29 mars 1915, le régiment quitte la région de Vitry-le-François pour se rendre dans la Meuse, il cantonne successivement à Pagny-sur-Meuse, Avrainville et Griscourt où, le 5 avril, il est alerté, puis dirigé sur Marney où cantonnent l'état-major et quelques éléments.

Dans les journées des 6, 7 et 8 avril 1915, les bombardements causent quelques pertes. Le 9 avril, attaque infructueuse sur les organisations allemandes, 9 tués et 56 blessés.

Le 11 avril, le Régiment est relev. Du 12 au 24 avril, occupation de tranchées, séjour en cantonnement, rien de remarquable. Mais du 24 au 27 avril, de durs combats vont se dérouler.

Le 24 avril 1915, à 8 heures 30, le 2ème bataillon attaque. Il se porte sur la partie des tranchées allemandes du bois d'Ailly, au nord-ouest du Grand-Layon. Les hommes réussissent à prendre pied dans la tranchée adverse où pendant trois jours et deux nuits ils résistent à de nombreuses contre-attaques.

Le soir, l'attaque est reprise. A 17 heures, on marche en rampant. Une reconnaissance a permis de découvrir une lign avancée, bien garnie, d'où les Allemands nous accablent de grenades. L'assaut est brisé à quelques mètres des tranchées adverses. La journée a été rude, les trois compagnies les plus éprouvées vont se réformer à la Maison Blanche.

Le 26 avril, à 12 h.30, l'attaque se déclenche sur la tranchée Grise et le crochet du bois d'Ailly. Certaines unités sont immédiatement arrêtées, mais deux sections parviennent jusqu'aux tranchées allemandes, tuant une centaine de Boches et faisant 40 prisonniers. Vigoureusement contre-attaquées, après 25 minutes de lutte opiniâtre, ces unités doivent se replier.

Du 24 au 3 avril 1915, le régiment a perdu 86 tués dont 4 officiers, 330 blessés dont 7 officiers, 56 disparus dont 2 officiers. Il a droit au repos, aussi est-il transporté dans la région Ancemont-Sommedieu. Il y reste jusqu'au 26 mai, tantôt en ligne dans le bois Loclont, tantôt en rafraîchissement à Sommedieu. Le 27 mai, il débarque vers Toul.

Le 14 juin 1915, le régiment se repose dans la région de Rozières-en-Haye et Saiserais, puis va prendre position : au bois Le Prêtre et Liverdun. En juin, peu de pertes.

Le mois de juillet va être plus animé. Le 14 juillet, le 1er bataillon lance à l'attaque, à Blanleuil, deux compagnies, qui, malgré les pertes subies, arrivent à gagner à l'ennemi une quarantaine de mètres. Les positions sont organisées, mais avec du gros calibre et des minenwerfer l'ennemi bombarde sérieusement et sans combat, en quelques jours, les pertes sont fortes. Du 15 au 19 juillet, en effet, le régiment, continuant son travail d'organisation, perd 22 tués, 86 blessés et 1 disparu.

Le 22 juillet 1915, le régiment se porte à l'attaque : six compagnies en première ligne, cinq compagnies en soutien, la dernière en réserve. A 17 h.40, après une préparation d'artillerie lourde et de moyen calibre, les compagnies d'assaut essaient de sortir de leurs tranchées. Mais toutes nos tentatives sont arrêtées par des feux de mousqueterie et de mitrailleuses qui garnissent la tranchée ennemie.

Après trois journées de demi-calme, le 26 juillet, vers 8 heures du matin, l'ennemi, après avoir démoli par un feu violent de minenwerfer et de bombes un poste d'écoute, réussit à prendre pied dans ce petit poste, mais arrêté par le feu de nos mitrailleuses et de notre infanterie et par nos grenades, il ne peut en déboucher et ne peut progresser sur le saillant. A 10 heures, on attaque le poste d'écoute par le boyau faisant communiquer ce poste avec le saillant. Mais l'ennemi a eu le temps de se fortifier. L'attaque, assaillie par un jet de bombes et de grenades, ne peut réussir.

A 17 h.10, l'attaque est renouvelée. Malgré l'appui de huit obusiers et de deux mortiers de 15, cette attaque vient échouer devant le poste d'écoute que les Allemands ont transformé en un véritable bastion blindé. Pertes : 8 tués, 57 blessés.

Le 27 juillet, l'ordre est donné de reprendre, dans la nuit, le poste d'écoute. A 2 h.15, l'attaque est menée par trois vagues successives. Cette attaque, accueillie par un violent feu d'infanterie et de mitrailleuse, ainsi que par un jet de flammes produit par un flamenwerfer, ne peut réussir. Pertes : 12 tués, 25 blessés.

Le 28 juillet, une attaque ennemie, est facilement repoussée. Dans la nuit du 1er au 2 août, les Allemands ont réussi à s'emparer d'une portion de tranchée. Le 3ème bataillon reçoit l'ordre de reprendre le terrain perdu, il réussit à progresser sur une cinquantaine de mètres et réorganise le terrain reconquis. Le 3 août, nouvelle progression 3 h.45 d matin. Le même jour, à 17 h.45, l'attaque est reprise, mais soumise à un feu violent de mitrailleuses que notre artillerie n'a pu réussir à détruire, nos unités ne peuvent progresser, tout s'arrête devant les barrages de sacs à terre. Le combat se poursuit par un échange de grenades de part et d'autre.

Jusqu'au 26 août, le régiment tient le secteur, à l'organisation duquel il travaille dur. Les deux jours suivants, il fait mouvement pour se transporter sur la région Ippécourt - Saint-André, où il cantonne jusqu'au 8 septembre 1915.

Septembre 1915.



Le 9septembre 1915, le régiment quitte ses emplacements et est dirigé sur Florent. Il occupe, dans la journée du 12, le sous-secteur de la Harazée. Relevé il part le 18 septembre pour Ippécourt-Saint-André et de là, le 21, pour Saint-Thomas. La grande offensive du 25 septembre se prépare. Le 100ème prend ses emplacements de combat.

Les troupes s'ébranlent. Elles sont reçues par un feu d'enfer. Après une progression remarquable jusqu'à la troisièm tranchée allemande sur certains points, les unités, réduites à quarante combattants, privées des trois quarts de leurs chefs, sont obligées de reculer jusqu'à la parallèle de départ. Le bois de La Grurie nous a coûté cher : 6 officiers tués, 10 officiers blessés et 6 disparus, et pour la troupe 50 tués, 281 blessés et 109 disparus.

Après quelques déplacements, soit à pied, soit en convois automobiles, le Régiment cantonne dans la région de Toul, Liverdun, Gerbéviller, Fraimbois, Lunéville et, en travaux, manœuvres et repos, il atteint 1916 dans le recteur de Donjevin-Vého.



Année 1916.



Le mois de janvier est relativement calme. Jusqu'au 11 juin, où il est relevé le régiment tient le secteur de Leintrey, secteur calme où quelques patrouillés et embuscades viennent seules rompre la monotonie de l'attente sous les armes, sauf dans la nuit du 15 au 16 février 1916 où, pour faire une diversion en prévision de sa fameuse attaque sur Verdun, l'ennemi déclenche sur tout le front de Lorraine un bombardement intense.



Jean SAUTOUR est muté au 96ème Régiment d'Infanterie le 4 février 1916.



Le 96ème Régiment d'Infanterie est en repos dans la région nord d'Epernay après avoir combattu en Champagne. Après ces quelques semaines de repos il se rend par étapes au camp de Ville en Tardenois pour exécuter des manoeuvres avant de retourner aux environs d'Epernay le 22 février 1916.

Le 14 mars 1916, deux Bataillons sont envoyés dans le secteur de Berry au Bac pour y constituer une réserve en arrière des bois des Buttes.



Mais Jean SAUTOUR passe, même jour 14 mars 1916, au 156ème Régiment d'Infanterie.



Le 156ème était à Verdun, il vient d'être embarqué en automobiles à Regret pour débarquer à Ancerville où il cantonne. Il y reste du 13 au 20 mars 1916.

Le 21 mars il va cantonner à Mognéville-Beurey. Il reste dans cette zone, au repos, jusqu'au 6 avril 1916. Le 7 avril il embarque en automobiles pour atteindre Blercourt et va cantonner à Dombasle en Argonne.

Au cours de la nuit le Régiment est alerté, un Bataillon est poussé sur Vignéville et deux autres dur Béthelainville. Le 9 avril l'ennemi déclenche une violente attaque sur le front. Le 10 avril il recommence son attaque. Du 10 au 20 avril le Régiment reste en secteur sous un bombardement extrèmement violent, repoussant chaque jour les reconnaissances ennemies. la pluie ne cesse de tomber, grand nombre d'hommes ont les pieds gelés.

Le 20 avril le Régiment est relevé. Il se porte à Blercourt et dans la journée il est enlevé en automobiles pour aller cantonner dans la zone de Robert-Espagne et Beurey. Quelques jours après il est transporté en chemin de fer dans la région de Montdidier.

Du 10 mai au 1erer juin 1916 le Régiment cantonne à Thieulloy-l'Abbaye et Vraignes. Il se porte ensuite par étapes sur le Hamel et Vaire sur Corbie. Le 14 juin il prend le secteur de Maricourt.






Jean SAUTOUR est blessé à Maricourt le 30 juin 1916, ostéite du tibia gauche par éclats d'obus.

Il décèdera des suites de ses blessures de guerre le 30 avril 1918 à l'hôpital mixte 32 bis à Rosendaele (Nord).